Peut-on être un bon manager sans être capable de mener une transition ?

Qu’est-ce qu’un manager, sinon un capitaine de navire ? Et un capitaine de navire, ça doit savoir gérer toutes les situations, non ? Y compris lorsque le vent tourne, que la mer s’agite et que le cap change… La question se pose alors naturellement : peut-on être un bon manager sans maîtriser l’art des transitions ? Et si, finalement, tous les bons managers étaient des managers de transition assumés ou qui s’ignorent ?

A la première question – qu’est-ce qu’un manager ? – Nombreux seraient tentés de répondre que ce dernier doit être capable de fixer des objectifs clairs, de motiver ses équipes et de garantir une performance collective. Mais dans un monde où tout bouge – les marchés, les technologies, les organisations -, est-ce bien suffisant ? N’est-il pas tout aussi important aujourd’hui pour un manager de savoir piloter ses équipes dans l’incertitude, de les accompagner vers l’inconnu ou encore de transformer l’instabilité en force ?

 

Dans cette réflexion, une question centrale émerge : un manager efficace peut-il se passer des compétences d’un manager de transition, ou ces deux rôles sont-ils en réalité indissociables ?

Le bon manager : gardien de la stabilité et de la performance

Le bon manager est souvent vu comme un roc : un référent qui accompagne son équipe jour après jour, qui bâtit des repères solides et offre un cadre rassurant. Son rôle s’inscrit dans la durée :

  • La vision à long terme : Il pose une stratégie claire et veille à ce qu’elle s’applique, année après année.
  • La gestion des ressources humaines : Il développe les compétences, gère les personnalités, et maintient une dynamique d’équipe positive.
  • La gestion de crise ponctuelle : Lorsque des tensions apparaissent, il sait désamorcer la situation sans pour autant remettre tout en question.

Mais si ces qualités font de lui un gestionnaire accompli, elles le confrontent parfois à une réalité complexe : le changement. Car l’environnement dans lequel il évolue ne lui offre pas toujours la stabilité qu’il valorise tant ; qui le valorise tant.

Le manager de transition : acteur du changement

Face à l’incertitude, entre en scène le manager de transition. Là où le manager classique privilégie la continuité, le manager de transition s’épanouit dans la rupture. Son rôle n’est pas de maintenir un statu quo, mais de réinventer.

  • Vision court-terme, impact long-terme : Il intervient dans des périodes d’instabilité pour redresser, réorganiser ou transformer.
  • Prise de décision rapide : Il agit là où il faut, quand il faut, souvent dans des délais serrés.
  • Gestion stratégique du changement : Contrairement à une gestion de crise purement réactive, il anticipe et planifie des transformations structurelles.

 

Mais attention, le manager de transition ne se contente pas de « panser les plaies » : il est là pour remettre l’organisation sur des rails solides. Il ne gère pas seulement l’urgence, il prépare l’avenir.

Le point de convergence : les transitions, une compétence essentielle pour tous les managers

Alors, un bon manager doit-il nécessairement être un manager de transition ? Pas forcément. Mais il y a une nuance : un bon manager doit savoir intégrer des compétences de transition détaillées plus haut dans son arsenal. Absolument.

 

Prenons un exemple simple : une équipe performante mais fatiguée par des changements fréquents. Le manager classique saura maintenir le cap, parfait ! Mais sans les outils d’un manager de transition — anticipation, vision stratégique du changement, accompagnement des équipes dans la transformation —, il risque de perdre son efficacité à moyen terme…

 

Les grandes transitions ne sont pas seulement l’affaire des spécialistes. Qu’il s’agisse d’adopter une nouvelle technologie, de fusionner des équipes ou de repenser l’organisation d’un service, le manager d’aujourd’hui doit savoir évoluer pour que ses équipes fassent de même.

 

Le management, ce n’est pas simplement maintenir l’équilibre : c’est savoir faire évoluer cet équilibre, et guider ses équipes à travers les remous vers une stabilité renouvelée. Alors, oui, on peut être un bon manager sans être un manager de transition, mais intégrer ces compétences, c’est s’assurer d’être prêt à faire face aux défis de demain.

 

Et si vous cherchez des managers capables de répondre à ces défis, MyTopManager est là pour vous accompagner.

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