PowerPoint indigeste, réunions à rallonge, process obsolètes… Dans bien des entreprises, on ne compte plus les habitudes inefficaces qui persistent « parce qu’on a toujours fait comme ça ». Une phrase anodine en apparence, mais qui se révèle être le plus grand frein du progrès.
Effectivement, aujourd’hui, la résistance au changement se niche dans des détails du quotidien : une méthode de reporting inutilement complexe, une culture de la réunionnite aigüe, un management pyramidal poussiéreux. Et lorsqu’un collaborateur ose poser la question fatidique « Pourquoi on fait ça comme ça ? », la réponse tombe comme une évidence : « Parce qu’on a toujours fait comme ça. »
Problème… dans un monde où l’agilité et l’innovation sont devenues des enjeux vitaux, cette posture condamne les entreprises à stagner, voire à disparaître. Mais pourquoi ce réflexe est-il si ancré ? Et surtout, comment s’en débarrasser ?
Pourquoi cette mentalité persiste-t-elle ?
- Un réflexe profondément humain
L’être humain n’aime pas le changement. Instinctivement, il préfère la stabilité au risque. Ce biais cognitif, appelé biais du statu quo, nous pousse à considérer que ce qui existe déjà est préférable à l’inconnu, même si l’inconnu est potentiellement meilleur.Dans l’entreprise, ce réflexe se traduit par une tendance naturelle à protéger ce qui fonctionne déjà ou semble fonctionner, plutôt que d’oser la remise en question.
- La peur de l’échec (ou la culture du « ça marchait bien jusqu’ici »)
Changer, c’est prendre un risque. Et prendre un risque, c’est potentiellement se tromper. Or, beaucoup d’entreprises cultivent une culture du blâme plutôt qu’une culture de l’expérimentation. Résultat ? On préfère suivre les règles établies plutôt que d’innover et risquer de devoir rendre des comptes si ça tourne mal - La bureaucratie : un frein naturel à l’innovation
Plus une entreprise grandit, plus ses process se figent. Chaque décision doit être validée par plusieurs niveaux hiérarchiques, chaque initiative doit passer par une série de réunions et d’approbations. À force, l’inertie s’installe et toute volonté de transformation se heurte à un mur de complexité administrative. - Une fausse impression de contrôle
Changer, c’est accepter l’inconnu. Et pour certains managers, perdre le contrôle sur leurs process habituels est une source d’angoisse. Il est donc plus facile de s’accrocher aux anciens modèles, même s’ils sont inefficaces, que de se confronter à la nécessité d’évoluer.
Les dangers du "On a toujours fait comme ça"
Une entreprise figée dans ses habitudes n’est pas simplement en retard, elle court à sa perte, littéralement :
- Perte d’agilité : L’incapacité à s’adapter aux évolutions du marché rend l’entreprise vulnérable aux crises. Pendant que certaines structures réinventent leurs modèles, celles qui s’accrochent à leurs vieilles pratiques s’effondrent.
- Désengagement des équipes : Travailler dans une entreprise où les choses n’évoluent jamais décourage les talents. Les collaborateurs ambitieux cherchent à évoluer, pas à être enfermés dans des pratiques dépassées.
- Frein à l’innovation : Une organisation qui rejette le changement repousse aussi l’innovation. Combien d’idées brillantes ont été abandonnées parce que quelqu’un, quelque part, a dit : « Ça ne marchera jamais. »
- Compétitivité en berne : Les entreprises les plus performantes sont celles qui ont su embrasser l’incertitude et expérimenter de nouvelles approches. Celles qui restent figées sur leurs méthodes d’hier sont condamnées à se faire dépasser.
Comment briser ce cycle infernal ?
Heureusement, la fatalité n’existe pas. Déconstruire la culture du « On a toujours fait comme ça » demande une approche proactive et un management qui encourage l’expérimentation et l’évolution.
- Cultiver une culture du questionnement
Les managers doivent encourager leurs équipes à challenger les habitudes. Une question aussi simple que « Pourquoi faisons-nous cela ainsi ? » peut être un puissant déclencheur de transformation. - Accepter l’erreur comme levier de progression
L’innovation ne peut exister sans essais et sans échecs. Les entreprises qui réussissent ne sont pas celles qui évitent les erreurs, mais celles qui en tirent des leçons rapidement. - Miser sur la formation continue
Les managers et collaborateurs doivent être exposés en permanence aux nouvelles tendances, aux nouvelles méthodologies, aux nouvelles compétences. Plus une organisation est éduquée au changement, plus elle l’accepte facilement. - Donner aux équipes le pouvoir d’agir
L’un des plus grands freins au changement est le manque d’autonomie. Si chaque initiative doit être validée par dix niveaux hiérarchiques, rien ne changera. Une entreprise doit faire confiance à ses équipes et leur donner les moyens de proposer et tester de nouvelles approches.
En clair, les entreprises qui réussissent ne sont pas celles qui ont les meilleurs process d’hier, mais celles qui construisent les meilleures pratiques de demain.
Aujourd’hui, hier aussi d’ailleurs, le plus grand danger n’est pas l’erreur, mais l’immobilisme. Si la phrase « On a toujours fait comme ça » vous semble familière, il est peut-être temps de vous demander pourquoi… et surtout, de commencer à faire autrement.
Et si vous cherchez des managers capables de casser ces habitudes et d’insuffler le changement au bon rythme, MyTopManager est là pour vous accompagner.