Les secteurs qui recrutent des managers de transition

Agilité, expertise, urgence : trois mots qui collent à la peau du manager de transition. Mais pourquoi certaines industries semblent-elles toujours avoir besoin de ses talents, quand d’autres s’en passent encore ? Enfin, plus ou moins…

Imaginez ces scènes : une entreprise en pleine tourmente. Une usine qui doit rouvrir après une crise sanitaire, une start-up tech qui vient de lever 100 millions d’euros mais dont la structure interne vacille, ou encore une banque qui doit se mettre en conformité avec une nouvelle réglementation sous peine d’amendes astronomiques.

Dans chacun de ces cas, qui appelle-t-on en renfort ? Un manager de transition. Cette figure singulière, souvent perçue comme un chamboule-tout, répond aux besoins spécifiques et urgents d’organisations confrontées à des défis complexes, parfois jamais vus auparavant.

L’industrie et la finance : une histoire qui dure

Depuis leurs débuts, les managers de transition ont trouvé leur place dans des secteurs comme l’industrie lourde et la finance.

Industrie lourde : Dans ce domaine, les entreprises doivent souvent gérer des projets de transformation massive : fermetures d’usines, relocalisations, ou encore modernisation des lignes de production. Le manager de transition à toujours eu et aura toujours quelque chose à faire dans cette typologie d’entreprises. Non pas qu’elles soient plus mauvaises que les autres pour anticiper ou s’organiser, mais simplement parce qu’elles sont souvent au cœur des évolutions, pire (ou mieux, en fonction du point de vue) sur la ligne de départ de tout changement, quel qu’il soit.

Finance : Et sur la ligne de départ, l’industrie lourde n’est pas toute seule. Le secteur de la finance court avec elle dans le couloir d’à côté. Pourquoi ? Parce que comme le dit l’adage “l’argent, c’est le nerf de la guerre”… Alors quand quelque chose change, le monde de la finance en prend toujours pour son grade. Et ces dernières décennies plus que jamais. La réglementation, toujours plus exigeante, pousse les banques et assurances à rechercher des experts capables de mettre en œuvre des plans d’action rapides et efficaces pour être en mesure de ne pas abandonner la course. La crise financière de 2008, par exemple, a marqué un tournant en faisant exploser la demande pour des managers capables de redresser des bilans, réduire les coûts et instaurer une gouvernance plus rigoureuse.

Les nouveaux terrains de jeu : tech et start-ups

Plus récemment, l’explosion des start-ups et des entreprises tech, disons à horizon 2010, à quelque peu redistribué les cartes. La ligne de départ reste la même, certes, mais quelques outsiders (des milliers à vrai dire) ont rejoint l’industrie lourde et la finance. On retrouve notamment l’aéronautique et l’informatique, qui tendent, doucement, mais sûrement à justifier leur présence dans le couloir trois et quatre… À se rendre franchement indispensables, n’ayons pas peur des mots. Et les bien nommés DeepTech et SpaceTech, courent vite, soit, mais sans une structure solide, à l’épreuve du rythme imposé à l’Entreprise, ils n’ont aucune chance. D’ailleurs, nombreux sont ceux à se casser les dents. Régulièrement.

Start-ups en hypercroissance : Eh oui, lever des millions, c’est bien. Il en faut pour aller dans l’espace et construire des ordinateurs surpuissants. Mais… les dépenser efficacement, c’est mieux. Lorsque les start-ups atteignent des stades critiques, entre hypercroissance et structuration, elles ont besoin de profils capables de poser des bases solides sans freiner leur élan. Un manager de transition peut intervenir pour structurer les équipes, optimiser les process, ou préparer l’entreprise à une IPO (introduction en bourse).

Tech et digitalisation : Mais attention, aujourd’hui, les restructurations ne sont plus réservées qu’aux grandes industries, qu’aux game changers du monde de l’entreprise. Les acteurs traditionnels, tous secteurs confondus, cherchent désormais à se digitaliser. Et pour piloter ces transformations, elles font, elles aussi, appel à des managers de transition ayant une double compétence technique et stratégique. Ça en fait des missions ! 

Une tendance qui ne montre aucun signe de ralentissement… Bien au contraire, elles devraient encore renforcer la pertinence du management de transition dans les années à venir.

 

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